Chronique d’une mort annoncée.


 

Chronique d’une mort annoncée.

Dead line mi février.  VISIT US ! 

Nous avions créé notre maison d’éditions en Août 2020, le 19 précisément.

Notre petite société indépendante n’avait cessé de grandir, doucement, mais sûrement… Mais…

Parce qu’il y a toujours un mais…

Dans notre catalogue : 10 ouvrages et nous avions l’ambition d’en produire pour 2022-23, cinq autres avec de nouveaux artistes.
Mais comme toutes bonnes choses ayant une fin. Ces projets ne verront pas le jour, du moins pas avec nous.

Nous avions l’ambition de produire des livres à caractère « artistique » en totale indépendance, afin d’avoir la liberté de publier ce que bon nous semblait, sans pression quelconque, sans censure ou la ligne éditoriale d’un directeur artistique en symbiose avec le marché, non, artiste ce n’est pas être un paquet de lessive en tête de gondole de supermarché.

On souhaitait aussi rémunérer décemment les auteurs, la moyenne étant aux alentours de 8% pour 10 000 exemplaires vendus, soyons réalistes, impossible en France.

Nous, nous proposions 50% sur le net vendu.

Car le brut, est composé de :

Hormis de produire les illustrations : La matière première.

Mettre en page le livre, l’imprimer, l’expédier, gérer le site internet, les réseaux sociaux, le secrétariat, la comptabilité, les impôts, les taxes… bref, pas évident surtout en France et sa lourdeur administrative légendaire.

Et puis les réseaux sociaux, en plus de la pandémie mondiale, ne nous ont franchement pas aidé.
 

Il suffit juste d’analyser les chiffres, les statistiques : De vues (le plus important, de clics vers les liens etc. etc.) Et pourtant je ne suis pas prix Nobel de mathématiques.

Mais 5% des comptes qui nous suivent voient nos publications et à chaque publication, ces mêmes plateformes, nous enjoint à « booster » nos posts en passant par le paiement de « promotions »

Pour se rendre compte qu’Instagram, par exemple, bloque systématiquement la visibilité » non payante ». Il faudrait peut-être honnête et de dire voilà : c’est devenu payant, via formules abonnement.

En revanche, les pubs, ne vous inquiétez pas, on les voit très bien.

Tous ces réseaux dits « sociaux » sont devenus des machines à pognon, après tout c’était le but non ? Rien n’est gratuit dans la vie. Merci Marco Zuckerberg.

Je me suis investi corps et âme dans ce projet, j’ai travaillé sans compter mes heures, soirs, week-end etc.

Les prix se sont envolés (Papier, transport, expédition, les taxes aussi)
Lorsque je sors ma calculatrice, temps travaillé/revenu = je me fais en demi-salaire.

Donc voilà, c’est fini, je, on jette l’éponge.

C’était une très belle aventure et je remercie sincèrement ceux qui nous ont réellement soutenu : Nos clients.

Pour certains, très fidèles. Merci encore.
J’en suis désolé, mais l’aventure s’arrête là.

Tant pis, on aura tout essayé pour vivre ou du moins, survivre.

Mais je ne peux plus travailler plus 60 heures par semaine pour moins que le revenu minimum de 35 heures.

J’ai aussi décidé de prendre une certaine distance avec les réseaux sociaux, car au final, c’est chronophage et de moins en moins intéressant car tout systématiquement payant.

Peut-être à bientôt.

David « Ozer »

Pour les éditions du laurier rose.

 


 

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